La Stupéfiante Fondation Louis Vuitton

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On lui doit le musée Guggenheim de Bilbao ; le pape américano-canadien du “déconstructivisme”, Franck Gehry, imagine celui de la Fondation Louis Vuitton comme un “Iceberg” immergé fait d’acier et de bois, un bâtiment qui flotte sur l’eau. Sur l’eau ? A dire vrai, ce sont plutôt les eaux des souvenirs de l’enfance que la Fondation Louis Vuitton décide de cingler depuis le 20 octobre dernier. Et cela puisque c’est à deux pas du Jardin d’Acclimatation que le bâtiment jette l’ancre. Débarquée à l’Ouest parisien, comme un vaisseau venu d’ailleurs, la bâtisse n’a de cesse de faire parler d’elle depuis son ouverture. Il faut dire que ses dimensions surnaturelles y sont pour beaucoup. L’édifice se hisse à plus de 40 mètres de hauteur pour supporter 13 500 m2 d’enveloppes vitrées. Au sol, ce n’est autre que 11 000 m2 d’espace dont 7000 m2 d’exposition ouverts au public. Une taille démentielle oui, mais fantasmagorique à souhait ! Aucun angle de vue n’est le même. Elle déploie ainsi douze voiles de verres géantes aux volumes inégaux. Il aura fallu cinq longues années de chantier et pas moins de trente brevets déposés pour arriver à édifier la splendeur qui, en plus d’être esthétique, embrasse volontiers une démarche environnementale et écologique.

Un “bâtiment haute couture” qui recèle une collection d’art privée des plus détonnantes. C’est ici avant tout une invitation au voyage dont seul Vuitton a le secret. Sous une lumière vaporeuse extraordinaire, le musée, dans son écrin, dissimule l’art contemporain sous toutes ses formes au travers d’oeuvres pérennes, d’expositions temporaires et de commandes spécifiques de la Fondation. Onze galeries et un auditorium sont ainsi comptés au sein de cette grande caravelle drapée de grandes étoles de verre – très sensuel. Frank Gehry dit de son musée de Bilbao qu’il est un bâtiment masculin, et que celui-ci est féminin. Tout est courbe, ondulant, insaisissable. Majestueux et poétique d’ailleurs à l’image de l’œuvre sonore « A=F=L=O=A=T ». Une sculpture sonore réalisée par l’artiste conceptuel Cerith Wyn Evans ; composée de vingt flûtes en verre transparentes ordonnancées en ellipse, chacune d’elle joue une note selon une composition que l’artiste a voulu être la transcription sonore du bâtiment. Fantastique, spectaculaire… Un exemple fascinant de l’imagination, à l’image de ce que le président François Hollande nomme volontiers « un miracle de l’intelligence, de la création et de la technologie. »

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