Alexander Wang va vite, très vite. En l’espace de sept ans, cet américain, originaire de Taïwan, incarne l’idéal de la réussite américaine. À 20 ans, il quitte les bancs de la Parsons School of Design, dévoré par l’envie de créer. Il se lance alors dans la création de tricots, dans un style qui, déjà, hume Wang : trois années ont suffi à ce nouveau génie de la scène new-yorkaise pour obtenir la reconnaissance de ses pairs, et l’amour des rédactrices de mode. Cet ambassadeur du cool est admiré, entre autres, par Zoe Kravitz, Santigold, Kanye West, Erin Wasson ou encore Anna dello Russo.
Un garçon au physique séduisant, à l’œil profond et sombre ; Alexander est de ceux qui rendent à la mode son essence d’art : il crée un lifestyle. Le sien se résume en trois lettres : M.O.D, comprenez par-là “Model off Duty”, littéralement “mannequin en dehors des heures de boulot”. Des coupes loose, minimalistes et chics inspirées, ou plutôt, piquées au vestiaire masculin : le cool à l’état brut.
Oui, mais voilà, Wang a grandi et, à 27 ans, il aiguise son dressing sportswear de ville pour une allure plus uptown, sans pour autant perdre cette fausse et gracieuse désinvolture qui caractérise ses pièces.
Plus mature donc plus couture, le chouchou des rédactrices donne à la “Wang working-girl” un nouveau tailleur ; audacieux, à la limite du déjanté, il offre une silhouette limpide, construite en 3 par la superposition. Du cuir appliqué sur des looks en crêpe noir, des nombrils découverts par des cropped-top lamés façon air-tie, le tout ajusté d’un sobre pantalon tailleur parfaitement taillé, ou quand la pétulance des down-town girls épouse la grâce discrète des Uppers.
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