La collection Printemps/ Eté 2016 présentée à Paris aurait convaincu Madame Vionnet elle-même : snob, pure, simple et authentique, les looks ayant défilé n’avaient leur pareil pour raviver une vision qui transcende les époques. La fondatrice, disparue en 1975, était profondément révolutionnaire et, comme toute révolution, aimait à prendre pour point de départ l’Antique pour magnifier sa technique. Mais voici qu’aujourd’hui Hussein Chalayan, stylistique britannique reconnu pour son approche futuriste, poétique et géniale de la mode, rejoint l’équipe créative Vionnet. Si Madeleine Vionnet a fondé sa réputation sur ses coupes en biais et ses drapés tout autant novateurs que libérateurs, la patte conceptuelle et innovante d’Hussein Chalayan se fait aujourd’hui sentir comme un véritable retour aux sources.
Et ce romantisme s’illustre à merveille dans le drapé, la structure et l’épure des lignes de la robe demoiselle. L’entrée de Chalayan fait la différence dans ce plissage traité avec beaucoup plus de subtilité dans cette robe de déesse au top coupé, jumelé à un pantalon plissé extra long, signe d’une nouvelle modernité nocturne. Draper, la maison Vionnet le fait encore et toujours. Dans un jeu de contrastes, cette fois-ci : entre noir et blanc, tissu opaque et transparence du tulle, la pièce se révèle dans des découpes parfaitement exécutées, à la limite de la merveille.
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