La note d’intention l’indiquait d’emblée : « La Haute Couture exprime une notion sacrée destinée à être perçue comme quelque chose qui dépasse la réalité. » Pierpaolo Piccioli, directeur artistique de la maison, a ainsi introduit une collection couture Automne/Hiver 2018 à l’aune d’une élégance tantôt ascétique, tantôt piquée de l’incroyable savoir-faire Valentino lorsqu’il s’agit de travailler les robes en broderie. A Paris, la maison s’est ainsi lancée dans une recherche du sacré : des silhouettes d’inflexion monacale qui, depuis quelques saisons déjà, subliment la femme Valentino, retracent ici la silhouette impériale des Belles d’antan. Mais, que l’on ne s’y trompe guère, Pierpaolo Piccioli propose des robes résolument moderne, hautement symboliques certes, mais à la désirabilité ardente.
A ce vestiaire à la pureté vestalienne, où le directeur artistique de Valentino exprime une sorte de sérénité créative, vient aussi s’ajouter une série de minaudières réalisée en collaboration avec l’artiste Harumi Klossowski de Kola – et chacune d’elles représente l’un des sept péchés capitaux, à travers la figure d’un animal totem. Mais la pièce la plus iconique de cette collection Haute Couture Automne/Hiver 2017-2018 demeure cette longue robe en twill et mohair sublimée de boutis et guipures ! Une douceur monacale ici piquée de touches de couleur, signature même de Pierpaolo Piccioli… Emeraude, terre brûlée et bleu cyan – autant de touches venant ancrer la pièce dans l’intemporalité Valentino.
Un minimalisme hautement sensuel, la collection couture Valentino évolue ainsi aujourd’hui – un an après le départ de son acolyte Maria Grazia Chiuri vers une direction un brin plus essentielle ; une veine couture qui semble retrouver l’essence même de la maison plutôt que de celle des archives. « Pour moi, le travail des artisans et le savoir-faire italien sont primordiaux », explique alors Pierpaolo Piccioli « c’est ce qui me permet d’assimiler les codes pour ensuite mieux les briser et les redéfinir. »
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