Pour la seconde fois, Dior investit l’imaginaire de Versailles, déploie le temps des Lumières et des douceurs royales en peignant le portrait d’une Marie-Antoinette moderne. La palette Petit Trianon, en hommage au refuge sucré des aventures de la reine, reprend trois couleurs chères au couturier. Le rose poudré, « couleur de la joie et de la féminité », rappelle la teinte de sa maison d’enfance, la Villa les « Rhumbs » à Granville ; quand le « vert eucalyptus » marquait les esprits lors de sa première collection, le noir quant à lui inspire le créateur par sa profondeur.
Cette édition limitée n’en finit pas des reconquêtes de son histoire. Les nuances douces sont rehaussées d’un collier de perles dans son médaillon et serties d’un ruban, accessoire ultime. Apparu pour la première fois en 1949, du trait de René Gruau, le cygne au ruban noir ne quittera plus l’esprit de Christian Dior jusqu’à animer ses robes et sa boutique. Différentes variations sont célébrées, le nœud de Fontanges, ornement classique du XVIIIè, le nœud drapé, le nœud plissé, mais c’est ici le nœud masculin, souvenir du flacon Miss Dior qui orne le pinceau servant au dessein de la beauté féminine. Disponible ce mois-ci au Japon et aux USA et en Février/Mars à l’échelle internationale, Tyen offre une leçon d’histoire savoureuse du siècle singulier des courtisanes contemporaines.
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