La Minijupe par Mary Quant et André Courrèges

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Si l’on se réfère à la définition proposée par le Larousse, une minijupe est « une jupe s’arrêtant à mi-cuisse ». Pourtant, quand Mary Quant, propriétaire d’un magasin londonien, et le couturier parisien André Courrèges, coupèrent leurs premières jupes « mini », elles ne montraient les jambes qu’à peine au-dessus du genou.

C’est au fil du temps que les ourlets remontèrent de plus en plus. On appela ainsi « mini » toute jupe qui montait au-dessus du genou et au maximum en-dessous des fesses. Au milieu des années 60, la maison royale d’Angleterre décréta, qu’à la cour, les jupes devaient descendre au moins à 7 cm au-dessus du genou. Lady Diana, avec le tailleur jupe-noire qu’elle portait pour la visite de Richard Von Weizsäcker lors de son voyage en Allemagne en 1987, ne fit pas exception à la règle. Cependant, la critique de mode britannique Susy Menkes écrivit : « En tant que future reine, on ne devrait pas porter de vêtements si courts, à se faire siffler dans la rue par les hommes ». Si peu de tissu et pourtant tant de bruit. Décriée avec fermeté, on vit en elle la preuve symptomatique du déclin moral de la jeunesse. La minijupe était alors considerée comme scandaleuse, symbole d’émancipation, elle accompagnait la libération sexuelle engagée à la fin des années 50.

A l’épineuse question de savoir qui a inventé la minijupe – Quant ou Courrèges – et qui a copié qui, il y a plus d’une réponse. Un fait reste certain : Mary Quant confectionna les premières minijupes à la fin des années 1950 à Londres. Les longueurs des robes changeant sans cesse, le processus étant variable ; il est donc impossible de fixer clairement une date de naissance précise à la minijupe. En 1959, les ourlets des jupes Quant étaient nettement au-dessus du genou. Au même moment, André et Coqueline Courrèges projetaient leur propre Maison de couture, où la minijupe, portée par des mannequins virevoltants, allait conquérir la haute-couture. Ainsi, bien que l’impulsion de la jeune mode venait indéniablement de Londres et des filles de Chelsea comme le dira Mary Quant, l’approbation des maîtres parisiens de la haute couture était nécessaire pour que le code vestimentaire du mouvement des jeunes puisse devenir une tendance mondiale.

Pourtant, en 1969, une reporter de mode du Daily Express écrivit : « La bataille fait rage, Madame, et le champ de bataille ce sont vos jambes ». En cette année érotique, la presse commente les défilés de mode parisiens et cherche des explications au chaos qui y règne : des pantalons, des minijupes, des vêtements maxi menacent de détrôner le best-seller de la fin de la dernière décennie. La minijupe perd sa suprématie sur les podiums et s’affiche sous sa forme la plus extrême, la micro-mini. A posteriori, constatons que cet appel guerrier fut écouté : voilà cinq décennies que la minijupe expose les jambes des femmes, excite les hommes et inspire les créateurs du monde entier …

Concluons sur les propos de John Lindsay, maire de New York en 1967 : « Une minijupe est une chose utile. Elle permet aux jeunes femmes de courir plus vite, ce qu’elles doivent vraisemblablement faire aussi à cause d’elle ».

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