Dans la maison Isabel Marrant, tout n’est qu’indépendance. Pour confectionner ses collections, l’artiste n’use que de ce qu’elle résume essentiel : Isabel créée ce qu’elle veut porter. Et l’été prochain, Marant voit au prisme de l’art moderne : chez Miró et Tàpies, elle pique le travail graphique, mais en change le filtre. La formule est essentiellement identique : coupe hirsute, jean ample et mini-jupe ; la saison prochaine, les vêtements dansent au rythme de ses pas. Lorsqu’on lui demande ce qu’évoque pour elle l’été, l’intéressé répond : « La liberté, la nonchalance, le farniente, le laisser-aller. » Tout cela suinte la désinvolture, et très vite, voilà que l’élégance Parisienne se met à côtoyer leur nonchalance naturelle.
Mixer le féminin romantique à des pièces ou des tissus plus masculins, c’est là toute l’équation d’Isabel Marant : au chic, le sex-appeal ! Ses filles en jettent, et ont de l’allure. Sur les plis, le noir de jais est roi. Et le volume aussi : la jupe Isabel Marant de l’été prochain a une taille qui remonte haut ; comme une corolle, là voici qui se déploie dans un ceinturage façon pagne. Les matières se font graphiques donc, envoyant loin la notion même de cool : la mode est simplement libre, légère, et absolument facétieuse. Chez Isabel Marant, la femme est une conquérante, à demi-nue.
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