C’est au cœur des anciens bureaux du journal Libération à la Défense que s’est tenu le défilé Printemps/Eté 2018 du belge Dries Van Noten. Là, au milieu des cartons et des dossiers a ainsi défilé l’homme à l’intellectualisme soigné et à la garde-robe sourdement avant-gardiste. Le défilé semblait se diviser en deux parties – il s’est ouvert sur une vingtaine de tenues monochromes, de l’ocre et des couleurs terre pour commencer. Une palette peu exploitée chez l’homme ; terracotta, vert estival et sable. « Il y a une bonne ambiance à Paris. Je voulais changer de coloris, voir jusqu’où je pourrais pousser mon exploration des couleurs pour les hommes. Une palette de couleurs qui pourrait intéresser même l’obsédé du bleu marine que je suis » remarquait Dries Van Noten.
Puis, la figure de proue des Six d’Anvers a mis en scène sa signature favorite : ses jacquards iconiques, les motifs cachemire fantastiques, et ses imprimés floraux à l’allure nostalgique ; tout était réunis pour mettre en avant une nouvelle silhouette masculine. Loin de la tendance actuelle qui vise à étouffer les corps, Dries Van Noten inspire des formes de manteau inédites et des vestes venant sublimer ou caresser le corps : « Plus large, mais pas excessif non plus. Enveloppant » a-t-il précisé.
Et l’allure DVN de la saison prochaine ainsi se dessine autour d’une élégance pensée, construite, évidente et jamais forcée : ici ce sont les pièces éternelles du designer qui une fois de plus concourent dans une fluidité royale à un mix and match dangereux mais hautement désirable. Toute la liberté repose dans cette association qui s’articule autour de ces imprimés si chers au Belge ; esquissant avec un flegme magnifique l’équation de l’élégance à venir : un jeu de contrastes, enrichit de souvenir de vies passées.
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