Kenny Scharf, né en 1958 à Hollywood, est un nom qu’aucun passionné d’art contemporain n’ignore. Proche d’Andy Warhol, de Jean-Michel Basquiat et Keith Haring, il est l’un des pionniers du mouvement Street Art, avec New York pour épicentre. 

Kenny Scharf : Pionnier du Street Art de New York

Actuellement exposé à la galerie Almine Rech de la rue de Turenne à Paris, Kenny Scharf est une icône de l’art. Lorsqu’on pense au mouvement artistique de l’East Village des années 1980, des noms tels que Jean-Michel Basquiat et Keith Haring viennent immédiatement côtoyer celui de Kenny Scharf.

 Jean-Michel Basquiat était un ami, Keith Haring son colocataire. « J’avais 19 ans, Basquiat en avait 17, et il m’a dit : tu vas être célèbre » — il ne s’est pas trompé.  Avec sa palette vive, ses motifs cartoon et son approche futuriste, Kenny Scharf laisse une empreinte indélébile dans le monde de l’art depuis les années 1980.

Son style ? Une combinaison esthétique pop tirée des cartoons des années 1950-60 et un futurisme audacieux. Contrairement à d’autres artistes de sa génération, Kenny Scharf s’est distingué par l’emploi de motifs colorés, parfois psychédéliques, et de personnages familiers distordus, créant un univers surréaliste, iconique ! 

Kenny Scharf : L’Artiste

Né en 1958 à Hollywood, Californie, Kenny Scharf a déménagé à New York pour étudier à la prestigieuse School of Visual Arts. Une période d’’effervescence artistique de l’East Village, propulsant Kenny Scharf au cœur d’un mouvement artistique en pleine ébullition — le street art !

« Une partie de ce que je fais et de ce que je veux faire, c’est que je veux introduire l’art dans la vie de tous les jours. Si vous pouvez prendre les choses ordinaires en marchant dans la rue et que vous êtes confronté à quelque chose, cela pourrait changer votre journée – cela pourrait vous inspirer. Je fais constamment de nouvelles choses. »

 Kenny Scharf est connu pour ses personnages aussi attachants que loufoques, tels Blobz et DonutZ. Sa signature? Une juxtaposition de motifs nostalgiques avec des visions futuristes, une combinaison qui interroge notre relation avec le passé et notre anticipation du futur… Si la peinture reste son principal mode d’expression, Scharf n’a jamais hésité à expérimenter.

S’il ne fallait citer qu’une œuvre de Kenny Scharf, ce serait Cosmic Cavern, l’une de ses installations les plus iconiques. Il y a quatre décennies, Kenny Scharf dévoilait cette œuvre comme un ensemble d’objets hétéroclites, recouverts de peintures fluorescentes, qu’il avait rassemblés dans le quartier de l’East Village à New York. 

L’univers coloré et inspiré des dessins animés de l’artiste américain Kenny Scharf s’est ainsi frayé un chemin au sein des maisons du luxe !

Dernièrement, c’est la collaboration avec la maison Dior Homme par Kim Jones de l’Automne/Hiver 2021 qui a marqué les esprits. 

L’esthétique caractéristique de Kenny Scharf, et ses personnages aux couleurs vives et loufoques se sont retrouvés sur des pièces, des accessoires et des sacs signés Dior ! Et ce n’était pas la première fois que Kenny Scharf s’associait au monde de la mode.

En 2014, Kenny Scharf a collaboré avec le designer Jeremy Scott, pour une collection qui reflétait la fusion du style street art de Kenny Scharf avec l’approche audacieuse de Jeremy Scott.

En 2012, la collaboration entre Kenny Scharf et la maison de luxe italienne Fendi a donné lieu à une série d’accessoires cartoonesques et psychédéliques ! Des pièces aujourd’hui très recherchées – parmi elles, l’iconique sac Baguette peint par l’artiste !

Il faut dire que Kenny Scharf, le pionnier, est depuis longtemps adoubé des institutions muséales. Ses œuvres font partie des collections de musées aussi pertinents que le MoMa, le Whitney Museum of American Art, le Guggenheim Museum ou encore le Stedelijk Museum d’Amsterdam…

Mais ces collaborations se saisissent aussi à l’aune de l’ambition de Kenny Scharf : « Un principe très important et directeur de mon travail est de dépasser les frontières élitistes des beaux-arts et de se connecter à la culture populaire à travers mon art… »

Ce qui rend Kenny Scharf particulièrement iconique, c’est finalement sa capacité à traverser les décennies tout en restant pertinent. Son art parle de la culture de consommation, de la nostalgie, et pose des questions sur l’endroit où nous allons en tant que société.

Oui, Kenny Scharf joue avec les icônes et les symboles de la culture populaire pour créer des œuvres qui interrogent notre rapport à l’histoire, à la technologie et à la société moderne !