INTERVIEW : Flavien Neyertz, Double Champion du Monde de Surf Motorisé Nous Parle de l’ESURF

INTERVIEW : Flavien Neyertz, Double Champion du Monde de Surf Motorisé Nous Parle de l’ESURF

Sélectionné par Forbes France, Flavien Neyertz – double champion du monde de surf motorisé – figure parmi les étoiles montantes de l’écosystème entrepreneurial français des moins de 30 ans. Cette distinction, il la doit à une innovation, lancée en septembre 2020 : l’ESURF

Fruit de la recherche des meilleurs ingénieurs internationaux, l’ESURF est doté d’une technologie de pointe adaptée aux attentes des yachtmen à la recherche de sensations de glisse et d’innovation, tout en demeurant des watertoys fiables et accessibles. 

Aujourd’hui leader du marché grâce à sa motorisation unique de grande qualité, le produit phare de l’entreprise monégasque est également 100% écoresponsable puisqu’il n’émet aucune pollution et demeure engagé auprès des associations. 

Multipliant les collaborations avec les plus grandes personnalités, marques ou artistes du moment, l’ESURF semble s’imposer comme le watertoy iconique d’une clientèle luxe. 

En véritable dénicheur, Icon-Icon n’a bien sûr pas résisté à l’appel de nouvelles sensations et a testé pour vous cette planche motorisé dernière génération. 

De cette expérience, nous vous livrons une interview exclusive du créateur de cette véritable prouesse technique. 

Rencontre avec Flavien Neyertz

Pour commencer, pourriez-vous revenir sur la naissance de COBALT ? 

Je voulais concevoir mes propres watertoys.

Initialement, j’étais simplement distributeur et je ne pouvais donc pas développer mes produits comme je le souhaitais ou selon mes besoins vis-à-vis des attentes de mes clients. 

J’étais dans la commercialisation de produits et en même temps, mon positionnement en championnat me permettait d’asseoir mon rôle de distributeur ainsi que ma crédibilité sur le marché. 

A ce propos, pouvez-vous nous rappeler vos titres ? 

Dès le début, j’ai eu la chance de me positionner dans le championnat de surf motorisé et, même s’il y avait beaucoup de compétitions, j’ai eu la chance de passer mes journées à naviguer grâce à mon métier. Indirectement, je m’entrainais en travaillant. 

Grâce à cette dynamique, j’ai réussi à me positionner au niveau international et j’ai gagné deux titres consécutifs. J’ai donc été champion du monde en 2013-2014 et 2014-2015.

Je vais vous donner quelques chiffres concernant les championnats. Chaque année, il y avait environ 150 à 220 candidats lors des qualifications. 32 candidats étaient sélectionnés pour le championnat, soit 1 candidat sur 8. 

© Fabbio Galatioto

Qu’est-ce que vos principaux concurrents ont retenu de vous ? 

En tant que compétiteur sportif, ils ont retenu qu’il ne fallait pas être devant moi parce qu’ils allaient devoir être rapides. 

Ils savent que rien ne peut m’arrêter et que, lorsque j’ai une idée en tête, je vais jusqu’au bout. 

Quelle est la place de l’entreprenariat au sein de cet environnement compétitif ? 

L’entrepreneuriat, c’est aussi de la compétition. 

Ce qui est intéressant c’est qu’on met en place une compétition en utilisant ses neurones. Ce genre de compétition relève alors de la détermination, de la résilience, c’est la volonté de faire les choses, sans avoir peur d’échouer.

C’est ce qui me plait aujourd’hui : le challenge, les  difficultés, les imprévus mais aussi l’anticipation. 

L’entrepreneuriat me permet de mettre en pratique l’expérience que j’ai pu acquérir avec le temps. Ainsi, je parviens à créer des produits qui répondent aux besoins réels d’un marché existant. 

Voir la réaction des clients lorsqu’ils découvrent les produits, qu’ils les comprennent et qu’ils comprennent également la marque, c’est-ce qu’il y a de plus gratifiant et c’est ce qui me motive à aller toujours plus loin dans le développement de nouveaux accessoires.  

Diriez-vous que l’Esurf est le produit le plus emblématique de la maison ? 

Exactement. l’ESURF c’est réellement le flagship product

C’est tout notre savoir-faire, le meilleur de ce que l’on peut actuellement accomplir en termes de technologie, de performance, de qualité de fabrication, de détail, de précision… 

Même si nous sommes déjà en train de travailler sur des évolutions de l’ESURF.

Fabio Quartararo

Qu’apportez-vous de plus que vos concurrents ? 

On va parler en termes de performances puisque je pense que c’est le meilleur moyen de faire un comparatif. 

Aujourd’hui, avec l’ESURF, on détient le produit le plus léger du marché. En comptant la batterie et les accessoires, on arrive à un total de 25 kilos alors que le premier produit qui peut nous concurrencer fait 40 kilos. On a donc quasiment la moitié du poids – plus précisément 40% de poids en moins – ce qui est énorme. 

Ensuite, on peut parler d’une performance d’autonomie parce qu’on est sur un produit électrique, ce qui veut dire que l’autonomie fait partie des trois premières questions qu’un client va se poser. On a une autonomie avec un pack de batterie de 15 kilos de 45 minutes de navigation pure, soit une expérience d’environ 1 heure et demie voire 2 heures.

En plus de cela, avec l’ESURF, on arrive à avoir des records du monde en termes de vitesse de pointe. 64 km/h de vitesse de pointe alors que les produits concurrentiels se situent entre 52 et 54 km/h. 

Enfin, on a des kits d’accessoires qui permettent de varier les plaisirs et de transformer sa planche en d’autres produits, ce qui permet d’accéder à d’autres activités comme l’EKART – le premier karting des mers jamais développé. 

En moins de 5 minutes, avec des kits qui viennent s’ajouter sur la planche, on découvre une pluralité de sensations. Cela permet également à notre watertoy d’être plus performant et de faire de lui le plus accessible du marché. 

EKART

Avez-vous réussi à convaincre certaines personnalités ? 

En étant basé à Monaco, on a la chance d’avoir accès à de nombreuses personnalités. Des ambassadeurs sportifs de renommée internationale mais aussi des ambassadeurs dans le monde de la mode, dans l’art etc.

Nous avons fait une très belle collaboration avec la marque Karl Lagerfeld avec qui nous avons imaginé une planche, distribuée en édition limitée, dessinée par le designer de la maison Sébastien Jondeau qui reprend les codes de la griffe. 

Sébastien jondeau

On a aussi des ambassadeurs comme Fabio Quartararo, champion du monde de Moto GP. C’est un fervent utilisateur de l’ESURF, il adore cela et non pas parce que c’est un pilote officiel de chez nous mais parce qu’il est passionné par notre planche. Il adore les sensations de vitesse, d’accélération sur l’eau, le tout avec des risques modérés. 

On a la chance d’avoir des pilotes comme Lewis Hamilton – qui a récemment fait un post sur Instagram où il apparaît à côté de nos planches. Pour nous, fabricants, ce sont des choses monumentales de voir des légendes utiliser nos produits et avoir de tels retours positifs. 

On a également eu Pierre Gasly, pilote de Formule 1 français ou encore le grand Kai Lenny, surfeurprofessionnel. Ici, ce qui est intéressant, c’est la provenance de ces différents athlètes et justement leurs commentaires sur le produit parce que chacun a une interprétation et une utilisation différente, même si tous arrivent à se l’interpréter et à éprouver des sensations. 

On a aussi pas mal de collaborations avec Jisbar, un artiste français (ndlr : retrouvez notre interview avec Jisbar pour en apprendre davantage sur lui). Il a été choisi parce qu’il casse les codes. On l’a sélectionné pour faire la planche de Fabio Quartararo. Cette planche est une pièce unique, enregistrée comme œuvre d’art avec un certificat et tout ce qui va avec. 

En termes de développement international de la marque, comment vous positionnez-vous ? 

Nous n’avons pas la prétention d’ouvrir partout en simultané. On ouvre des marchés au fur et à mesure afin de pouvoir maîtriser et contrôler le développement.

Aujourd’hui, on est implanté sur le marché européen, où l’on est en pleine évolution. On vient également de s’implanter sur le marché américain et nous sommes face à de nombreuses demandes sur des autres ouvertures. 

On a la chance d’avoir un réseau qui est un peu établi aux États-Unis avec une clientèle cible, haut de gamme, qui se déplace, qui a déjà des réseaux et qui fait découvrir nos produits dans des marchés de niche, ce qui nous permet d’avoir des retours clients rapidement et de convaincre de gros distributeurs de prendre le relais pour faire connaître et développer la marque. 

On a aussi été présent durant le grand prix de formule 1 de Miami pour présenter les produits, les faire découvrir, recevoir les pilotes pour leur faire essayer l’ESURF et justement créer tout le futur contenu pour le marché américain. On a eu la chance d’avoir Noriss, Hamilton…

Vous parlez souvent des détails qui font la différence sur vos produits. Pouvez-vous l’illustrer à travers quelques exemples ?

Le détail provient principalement de l’expérience. On le voit dans la qualité de finition, l’optimisation des poids, la façon dont la planche a été fabriquée pour permettre une utilisation facile – c’est le plug & play. Il reste un produit très simpliste mais pour moi, en tant que personne chargée du développement de l’ESURF, c’est ce qu’il y a de plus compliqué – garder cette simplicité pour qu’un utilisateur puisse immédiatement s’amuser, ne pas réfléchir, ne pas avoir de complications. 

Il s’agit tout de même d’un produit high-tech parce qu’on a un engeneering très avancé dans la machine mais il faut pouvoir le rendre accessible au grand public et qu’un enfant de 5 ans puisse l’utiliser seul en toute sécurité c’est aussi la vision de l’ESURF et c’est cela qui fait la passion de l’innovation. 

Le détail, on le voit également dans les accessoires qui se mettent directement sur la planche : on a plusieurs batteries qui sont démontables et interchangeables ce qui permet d’avoir une activité en continu. 

Vous nous parliez de transportabilité, vous travaillez en collaboration avec Range Rover cest bien cela ? 

Oui, on a la chance d’avoir été choisi par Range Rover

On a commencé avec le côté sportif de Land Rover Jaguar avec tous les pilotes de Formule E. On travaille beaucoup avec l’équipe TCS – l’équipe officielle Jaguar Land Rover en Formule E. On a fait énormément de choses pendant le Grand Prix de Formule E de Monaco dont une vidéo officielle avec l’arrivée des pilotes à Monaco en ESURF et EKART.

Et derrière, ESURF se positionne de plus en plus avec la marque Land Rover dans le but de devenir un accessoire pour la clientèle Land Rover. La clientèle Land Rover devient ainsi une clientèle ESURF et vice versa

D’ailleurs, cette année, j’ai été choisi par Range Rover pour être ambassadeur officiel de la marque – ce qui permet de faire des actions ensemble. On propose par exemple au club Jaguar Land Rover Propriétaire France des essais privés ESURF sur rendez-vous.

Icon-Icon sintéresse au yachting, avez-vous beaucoup de clients qui possèdent des yachts ? 

Dû à leur façon de consommer ainsi qu’à leurs activités à bord de leur bateau, la clientèle yachting est notre clientèle n°1. 

L’ESURF et l’EKART rentrent parfaitement dans ce type d’environnement parce qu’on est réellement sur un produit destiné à cette utilisation. On compte des propriétaires de yacht avec des embarcations de 25 mètres comme des bateaux de plus de 150 mètres. 

Travaillez-vous avec des marques de yachts en particulier ? 

On développe aujourd’hui des séries un peu plus spéciales pour certaines marques. 

Toutefois, nous ne sommes pas affiliés à une marque en particulier. On travaille avec tous les chantiers, toutes les marques.

Pourriez-vous nous parler des technologies in-board sur vos Esurf ? 

Ce qui est intéressant dans notre projet c’est qu’on a pris le problème à la source et qu’on s’est basé sur le fait qu’on avait certaines contraintes de poids et de performances. Par rapport à mon expérience personnelle et en tant que pilote professionnel dans les surfs motorisés, je ne pouvais pas me permettre d’avoir quelque chose qui ne soit pas navigable, trop lourd et non performant. 

Nous avons donc voulu développer un bloc de propulsion qui correspond à nos attentes et c’est là qu’est intervenu Cobalt, la société qui fabrique l’ESURF et qui a développé le power train pour une application nautique. On est sur un moteur de 700 grammes qui va développer 27 kw, le plus petit et le plus performant en termes de puissance dans sa catégorie. 

Donc l’ESURF est LE produit n°1 de COBALT mais prochainement, il sera complété par plusieurs autres qui vont venir augmenter le potentiel de la marque, sa visibilité et cibler de nouveaux marchés ainsi que de nouvelles clientèles. 

Justement, comment vous positionnez-vous sur le marché ?

Aujourd’hui, avec l’ESURF, on est sur un créneau haut de gamme du surf motorisé. 

On est à 19 900€ HT pour un produit sans ses accessoires – il faut compter 21 500€ avec les accessoires. 

L’avantage est qu’on a deux produits en un. Ce n’est pas négligeable parce que, même si nous sommes 25% plus chers que nos compétiteurs, si nos clients devaient acheter deux produits chez eux, ils auraient un budget qui serait bien plus élevé que pour l’ESURF et ses accessoires chez nous. 

D’autre part, notre qualité de fabrication est inégalée chez les autres fabricants de surf motorisé du marché.

De plus, notre technologie vient confirmer le positionnement de la marque avec des performances que ce soit en termes d’autonomie ou de poids. 

Dans quelques années, pensez-vous que l’on aura-t-on des Esurf à des prix un peu plus accessibles ? 

Bien sûr ! Des produits complémentaires sont en ddéveloppement.

Avoir différentes gammes dans les différentes marques de COBALT avec le même ADN que l’ESURF, c’est notre objectif.

Les produits vont s’inspirer de la qualité ESURF et il y aura des dérivés dans le but de cibler d’autres marchés peut être plus grands, mais en retrouvant la passion du détail. On gardera la qualité de fabrication, les performances et on ciblera une gamme de prix plus accessible, ce qui permettra de répondre aux demandes du marché. 

Propos recueillis par Sébastien Girard, Président d’Icon-Icon 

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