Fondée en 1942, la maison à laquelle Carlos Santos donne son nom en 2000 s’attache à produire des chaussures autour d’un artisanat poussé et précis. Un artisanat qui vaut à la maison d’être connue pour ses souliers exquis à porter !
Carlos Santos: Rencontre Avec Un As du Cuir
Carlos Santos a eu un destin extraordinaire. A 14 ans, il entre dans les bureaux de l’usine Zarco pour y travailler en tant qu’apprenti. A 21 ans, il devient, pour Zarco toujours, un acheteur aguerri qui voyage en Europe à la recherche de cuirs et de techniques traditionnelles pour faire briller l’artisanat Portugais… En 2000, Carlos Santos rachète l’entreprise Zarco et lui donne son nom — la maison Carlos Santos Shoes est née !
Spécialisée dans la fabrication artisanale de chaussures au luxe salvateur, c’est pour les hommes que Carlos Santos met à profit près de 70 ans d’histoire et de savoir-faire !
Un luxe impeccable qui tient à cet artisanat Portugais, révéré par Carlos Santos — un artisanat qui va jusqu’au bout de la perfection, nécessitant parfois près de 200 opérations pour l’élaboration d’une paire de chaussures.
L’icône du répertoire Carlos Santos ? Ce sont peut être les chaussures Sacchetto, toujours fabriquées à la main, aussi connues sous le nom chaussures Bologne. Et la beauté des souliers signés CS s’articule autour d’un cuir exquis, véritable signature de la maison de Carlos Santos.
Le travail autour de l’anatomie même de la chaussure, voici encore une expertise que la maison cherche à partager avec ses clients dans un site spécialement dédié à l’art du soulier. Un site visible ici.
Icon-Icon a ainsi rencontré le maestro de la chaussure masculine, belle et intemporelle !
Bonjour Carlos Santos, c’est un plaisir pour Icon-Icon de pouvoir vous interviewer et faire connaître votre parcours et votre vision à nos lecteurs. La première question qui vient est celle-ci : qu’est-ce qui fascine un enfant de 14 ans dans l’univers de la chaussure, jusqu’à finir par donner son nom même à l’entreprise qu’il a rejoint ?
J’étais très jeune et, au tout début de cette aventure, mon ambition était d’abord celle de subvenir aux besoins de ma famille. Nous avions beaucoup de difficultés, et j’ai toujours gardé à l’esprit que je travaillerai très dur pour subvenir à nos besoins. Ensuite, j’ai voulu que ma future famille n’ait pas une vie aussi difficile que la mienne. J’ai donc choisi l’univers de la chaussure, et le reste tient du destin.
J’ai donné mon nom à la marque (ndlr: Zarco) de façon à ancrer ma personne autour de l’histoire de cette marque qui m’a donné et appris beaucoup.
Comment l’artisanat portugais nourrit votre création ?
De multiples façons, et ce depuis que je suis jeune. Il y a plusieurs années, j’ai voulu passer cet héritage aux jeunes générations. Nous avons créé une école, et nous avons décidé d’embaucher des personnes sans connaissances en matière de chaussures, et ce afin de les former en fonction de notre spécialisation. Et cette formation existe toujours aujourd’hui.
Il nous faut environ 4 à 5 ans pour former une personne. Et cela permet, en plus de diffuser l’artisanat auprès de jeunes gens, de conserver cette volonté d’aller plus loin en matière de travail artisanal, puisque nous formons notre propre main d’œuvre spécialisée.
Quelle est la signature du savoir-faire Carlos Santos?
S’il y a bien une chose sur laquelle je n’ai jamais fais de compris, c’est la qualité du cuir. Je n’ai jamais autorisé l’utilisation de matériaux de moindre qualité. A l’extérieur comme à l’intérieur d’une chaussure Carlos Santos, l’accent est porté sur la matière — une matière haut de gamme qui vise moins la quantité que la meilleure qualité !
Une chaussure de luxe en 3 mots…
Plaisir, mémorable et unique.
Quel est pour vous l’icône de votre maison éponyme?
Il n’y a pas un modèle spécifique qui représente le savoir-faire et le style Carlos Santos, mais je pense que la ligne Handcrafted est peut-être la plus emblématique.
C’est une ligne très haut de gamme travaillée autour d’une production « faite main » — une ligne vraiment exquisite comme disent les Anglais…
Y-a-t-il un objet iconique (pas forcément une chaussure !) qui vous a justement mis le pied à l’étrier ?
Pas vraiment. Par contre je peux vous avouer une chose : j’essaie toutes les chaussures que nous fabriquons, juste pour être certain qu’elles me vont. Je crois que c’est la raison pour laquelle notre taux de retour est presque nul !
Comment voyez vous l’avenir de votre maison dédiée à la très belle chaussure masculine?
L’avenir de ma maison, je ne sais pas. Mais il y a une chose dont je suis certain : je suis sûr que personne ne sortira jamais de nos boutique sans acquérir une chaussure. Car elles sont intemporelles, et en ce sens nous faisons l’avenir ! A suivre sur l’Instagram de la maison…
Propos recueillis par Sébastien Girard, Président d’Icon-Icon