Hom Nguyen est un artiste phare de la scène contemporaine — un artiste autodidacte, explorant la complexité de l’identité, de l’émotion et de l’humanité à travers ses portraits saisissants. Et l’occasion du centenaire de la naissance de Charles Aznavour, en mai prochain, sera l’occasion pour Hom Nguyen d’introduire son timbre poste à l’effigie de l’icône !
Hom Nguyen Artiste Contemporain : L’Art, L’Exil Et Aznavour
Dans l’univers de l’art contemporain, Hom Nguyen se distingue par ses œuvres profondément émotionnelles et expressives. Sa signature esthétique est immédiatement reconnaissable : une fusion entre le figuratif et l’abstrait, où les visages émergent d’un tourbillon de traits, de couleurs et de textures, témoignant de la lutte intérieure et de la force de ses sujets.
« Je m’exprime comme je sais le faire à travers des crayons, avec un peu de poésie, oui » — sa préférence pour le dessin comme moyen d’expression en fait une figure à part dans le paysage contemporain.
Ses œuvres, à l’image des portraits de figures telles Michelle Obama, Edith Piaf, et Nelson Mandela, incarnent cette poésie visuelle, où chaque coup de pinceau porte en lui une histoire, un sentiment, un message.
L’identité visuelle de Nguyen est justement marquée par cette exploration audacieuse des couleurs et des formes. Il utilise le rouge et l’orange de manière dominante, des couleurs qui, dans sa culture vietnamienne, symbolisent le bonheur et la passion.
Ces choix ne sont pas anodins; ils reflètent l’importance de l’origine, de la mémoire et de l’exil dans son œuvre… Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il trouve dans l’œuvre de Charles Aznavour une résonance toute particulière.
La connexion entre Hom Nguyen et Charles Aznavour réside dans la manière dont ils traitent l’exil et l’identité. Aznavour, avec sa voix mélancolique, chantait l’exil non seulement comme une séparation mais comme une quête d’appartenance. Nguyen, à travers ses toiles, explore des thèmes similaires, peignant non seulement des portraits mais aussi des récits d’appartenance, de perte et de découverte de soi.
Leur art transcende les barrières linguistiques et culturelles pour toucher à une vérité universelle sur la condition humaine. Dans les chansons d’Aznavour comme dans les peintures de Hom Nguyen, l’exil devient une métaphore de la recherche humaine d’identité, d’amour et de sens.
« J’amène un peu de chez moi, un peu de mon pays que je ne connaissais pas, en fait, au début. Donc, je suis arrivé sans vraiment connaître mon pays, c’est-à-dire dès le départ, en arrivant, donc, bien sûr, dans cette belle France. J’ai eu envie de parler un petit peu de mon chez moi que je ne connaissais pas. C’est que plus tard, par la suite, je suis revenu au pays en ayant, en fait, l’envie encore plus d’amener de choses. Et c’est pour ça que je suis arrivé dans cette peinture plutôt généreuse… »
L’art de Hom Nguyen se lit ainsi comme un pont entre les mondes, un dialogue entre son identité vietnamienne et son expression dans le contexte contemporain occidental.
Mais Hom Nguyen ne s’inscrit pas dans un mouvement artistique défini — il préfère naviguer entre expressionnisme et contemporanéité avec une aisance qui défie les classifications. Comme il le dit lui-même à Icon-Icon, son art est une quête de communication, un moyen de partager des récits personnels et collectifs qui résonnent universellement.
Alors comme Aznavour, Nguyen traduit l’exil en art, offrant une fenêtre sur les émotions complexes qui accompagnent la navigation entre deux mondes, entre le passé et le présent, entre ce que l’on a perdu et ce que l’on cherche à retrouver. Hom Nguyen, par son art, continue de bâtir un héritage qui parle de l’exil non seulement en termes de douleur et de perte, mais aussi de croissance, d’espoir et d’humanité partagée. Lui qui est arrivé en France dans son jeune âge a vécu l’exil comme une transformation, une célébration de la diversité de l’expérience humaine…
En mai 2024, pour célébrer le centenaire de la naissance d’Aznavour, un nouveau chapitre s’ajoute à ce lien avec la création d’un timbre à son effigie par Hom Nguyen. Cette collaboration posthume entre deux artistes est une ode à la persévérance !
La sélection de la photographie par la famille Aznavour, une image capturée par Roger Kasparian en 1960, lie le passé au présent, insufflant une nouvelle vie à l’œuvre intemporelle d’Aznavour. À travers ce timbre imaginé par Hom Nguyen, l’esprit d’Aznavour continue ainsi de voyager « sur un rafiot craquant de la coque au pont », de « La Bohème » à nos jours, rappelant que « Hier encore, » sa voix et ses mots étaient un phare pour les exilés et les cœurs en quête d’amour et de liberté.