La semaine de la Haute Couture 2023 s’est ouverte à Paris avec les défilés Dior, Schiaparelli et Iris Van Herpen. Que retenir du Jour 1 de la semaine de la Haute Couture de Paris ? 

Haute Couture 2023 : Dior, Schiaparelli et Iris Van Herpen Réinventent Leurs Codes

A chaque saison Haute Couture, son lot d’icônes réinventées. Premier jour de la semaine de la Haute Couture à Paris, le défilé Dior orchestré au Musée Rodin abondait en codes réimaginés par Maria Grazia Chuiri. 

Articulée comme une ode aux années 1920, à Marlène Dietrich et surtout à Joséphine Baker, la collection Haute Couture 2023 de Dior titrée “L’Art de la pensée” révérait les lignes imaginées par Christian Dior. Avec en tête la mythique ligne Bar, Maria Grazia Chuiri a démontré la puissance intemporelle de la ligne corolle sur une pléthore de silhouettes simplifiées. 

Mais les ateliers de la maison Dior ont aussi travaillé perles et broderies dans des silhouettes grand soir. Car cette collection Haute Couture 2023 Dior filait l’évolution stylistique et le pouvoir du vêtement de Joséphine Baker, grande cliente et ami de Dior. Le music-hall, les robes fluides des années 20 puis le style 50’s avec les pièces seconde-peau avant l’arrivée des tailleurs droits adorés de Joséphine Baker. 

« Immédiatement après son succès, elle a fait des choix très précis de haute couture: tailleurs pour le jour, mais aussi des jupes à plis… Les images d’elle en uniforme sont extraordinaires. Elle avait une conscience incroyable de ce qu’elle pouvait faire avec sa notoriété, comment la mettre au profit des autres femmes » précise Maria Grazia Chuiri dans sa note d’intention. 

« Shocking ! » Le mot fétiche d’Elsa Schiaparelli a résonné plus fort que jamais sur le défilé de Daniel Roseberry pour la maison. Avec ses robes surréalistes à tête de lion, son manteau en fausse-fourrure à tête de loup ou encore une robe fourreau à tête de tigre — le directeur artistique de la maison a su suivre le thème clé de la maison Schiaparelli. Inspirée de l’Enfer de la Divine Comédie de Dante, la collection révélait aussi le travail impeccable des ateliers coutures de Schiaparelli. 

La maison de la Place Vendôme a ainsi su transposer la forme cintrée de l’iconique parfum Schiaparelli Shocking! dans des silhouettes acérées autour de lignes sablier, corsetées dans le dos ! Une collection en trompe-l’oeil total donc, digne de l’héritage de Schiap’. 

C’est dans un film éthéré qu’Iris Van Herpen a dévoilé une nouvelle variation autour de sa vision unique de la mode, qui lie science et technologie. « Je n’avais pas l’impression de pouvoir vraiment incarner l’aspect émotionnel qui accompagne ce concept sur le podium » soulignait la designer. Finalement, c’est une collection sous-marine mise en scène et portée par la danseuse Julie Gautier justement sous l’eau qui a été présentée. Poétiques, les lignes fluides, signatures de la maison Iris Van Herpen, dévoilent des robes près du corps, diaphanes et composées en soie biologique et polyester recyclé. 

Des pièces qui ondulent dans l’eau — et des pièces fondamentalement Iris Van Herpen dans leur façon sensuelle d’exprimer la liberté de corps et de mouvement !