Gérard Garouste Artiste Iconique

Gérard Garouste Artiste Iconique

Gérard Garouste est une figure emblématique de la scène artistique contemporaine française et internationale. Du décor du mythique club le Palace à sa récente rétrospective orchestrée au Centre Georges Pompidou en 2021 — le style Garouste écrit l’histoire de l’art ! 

Gérard Garouste  : Artiste Super-Star



Si l’on devait résumer la démarche artistique de Gérard Garouste, on parlerait d’une quête incessante d’identité, mêlant profondément introspection personnelle et exploration des grands récits culturels

Sa signature esthétique de Gérard Garouste, elle, est immédiatement reconnaissable — une combinaison de figures expressives, souvent gigantesques, plongées dans des scènes à la fois étranges et familières, où coexistent le mythe et la mémoire personnelle.

« Je peins comme je suis: un fou qui pense », a-t-il déclaré, soulignant l’intensité et la folie contrôlée qui émanent de ses toiles.

Associé à la Figuration Libre au début des années 1980, Gérard Garouste s’est rapidement distingué par son approche plus classique. Son œuvre se comprend plutôt comme un pont entre le passé et le présent, faisant de lui un catalyseur de la nouvelle figuration. « L’histoire est un matériau comme un autre » explique-t-il, insistant sur l’importance de revisiter et de réinterpréter continuellement les récits pour en extraire de nouvelles vérités.

Justement, Gérard Garouste crée une tapestrie visuelle riche où les motifs se répètent, comme des leitmotifs. Les chevaux, les clowns et les figures bibliques apparaissent comme des symboles récurrents, explorant des thèmes de la folie, du destin et de la rédemption. Ces éléments sont intégrés dans des compositions dynamiques, où la tension entre le chaos et l’ordre reflète sa propre lutte intérieure.

Ses œuvres, vibrantes de couleurs souvent saturées — des rouges profonds, des bleus intenses et des ocres terreux —, portent les marques d’une technique rigoureuse, mais libre, oscillant entre figuration et abstraction.

Il faut dire que Gérard Garouste s’empare de thèmes universels tirés de la mythologie, de la Bible, et de la littérature classique, comme Cervantès ou Kafka, pour les retranscrire dans un langage visuel qui lui appartient. La Divine Comédie de Dante, première grande œuvre littéraire exploitée par Garouste, dans les années 1980, a par exemple nourrie son oeuvre… Le peintre entreprenant une exploration picturale en résonance avec le célèbre texte qui narre la descente aux Enfers, poussant l’image vers une forme d’abstraction jamais vue auparavant.

Parmi ses œuvres les plus marquantes, on peut citer les toiles « Alma »  ou encore « Les Libraires aveugles », « Passage », « L’Étudiant et l’Autre lui-même », « Isaïe d’Issenheim », « Midrash » … 

La peinture de Gérard Garouste ne cherche pas à plaire. C’est une peinture qui interroge incessamment, qui ébranle les convictions : une peinture perturbatrice. Pour Garouste, le sujet n’est toutefois qu’un prétexte pour stimuler la vue et la pensée. Bien qu’il fournisse quelques clés pour appréhender ses tableaux, il encourage surtout à la réflexion, à une interprétation personnelle de son travail. Avec cette démarche, la peinture de Gérard Garousten’évite pas les aberrations, ni les déformations, mutilations et recompositions de la figure. C’est une peinture qui questionne sans relâche, qui remet en question les certitudes : une peinture qui dérange, mais dans le cadre d’un jeu dont les règles sont constamment à redéfinir.

Gérard Garouste, Le Palace Et Le Palais de l’Elysée


Dans les années 1970 et 80, Garouste a également laissé son empreinte dans le monde de la nuit parisienne, notamment à travers sa collaboration avec Le Palace, mythique club où se mêlaient célébrités et avant-garde artistique. Là, il a conçu des décors et des performances, créant un espace où l’art devenait une expérience collective et immersive. « Le Palace était une scène, et chaque nuit une toile vivante » résume-t-il alors.

Pour le palais de l’Élysée, Garouste réalise des peintures Représenté dès les années 1980 par le célèbre marchand d’art américain Leo Castelli, cet artiste a exposé internationalement, notamment aux États-Unis, au Japon, en Allemagne, en Amérique Latine et en Italie. Ses œuvres figurent dans d’éminentes collections publiques, telles que celles du Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et du Museum Ludwig à Vienne.

La récente rétrospective de Gérard Garouste au Centre Pompidou, qui s’est tenue en 2021, a donné à découvrir le corpus de l’artiste à une toute nouvelle génération — marquant une étape importante dans la reconnaissance de l’artiste français.

Tout cela vaut à Gérard Garouste d’avoir été nommé Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite et Commandeur des Arts et Lettres… En 2017, Gérard Garouste est officiellement installé dans la section de peinture de l’Académie des beaux-arts. 

Finalement, chaque œuvre de Gérard Garouste est une invitation à explorer les profondeurs de l’histoire humaine, tout en se confrontant à la complexité de l’existence individuelle. Dans ce voyage, Garouste reste un artiste iconique !