La Maison Céline, fondée en 1945 par la visionnaire Céline Vipiana, compte parmi les griffes créatrices, audacieuses et innovantes de la seconde moitié du XXe siècle. Mais c’est seulement en 1960 qu’elle oriente ses créations, autrefois réservée aux enfants, vers la mode féminine.
L’actuelle directrice artistique Phoebe Philo – qui n’a en rien rompu l’héritage « Vipiana » – place une Parisienne néo-minimale et ultramoderne au coeur de ses collections ; créées à partir de l’essence sensuelle de la parisienne, initiées à la vision de la féminité d’Ivana Omazic, ascendante directe dans l’arbre Céline.
Ce chic fou est cristallisé par le néo-escarpin sur lequel les plus exigeantes élégantes se sont déjà perchées, à l’instar de Carine Roitfeld. Ces hypnotisants talons semi-compensés, aux formes quasi architecturales, coquillés dans des matières riches et nobles, offrent à la silhouette une rigoureuse extravagance loin de la banale originalité. À la fois « casual » et structurés, imposants dans la discrétion, ils illustrent merveilleusement la quintessence d’une classe à la fois classique et trendy.
Avec talent, Phoebe Philo parvient à donner une nouvelle cambrure à l’escarpin, sans faux pas ni expressivité exaltée, répondant, une fois de plus, aux exigences de l’élégance urbaine. Décliné en différentes teintes, du doré aux narcotiques reflets, au blanc candide surpiqué d’une pointe rouge glacé, il semble être en mesure d’épouser tous les vêtements, leur conférant ce « je-ne-sais-quoi » typiquement français.
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