Une nouvelle Ferrari est toujours un petit évènement. Il l’est encore plus lorsqu’il s’agit d’un modèle de la famille Icona, qui remet au goût du jour certains glorieux modèles du passé avec des technologies et un esthétisme plus moderne. Les Monza SP1 et SP2, inspirées des barchetta des années 1950, ont ouvert la voie en 2017, la Daytona SP3 continue sur la même lancée en devenant le troisième modèle de cette gamme déjà iconique.
Si vous êtes familier avec la gamme Ferrari, le nom Daytona ne vous est pas inconnu, puisqu’il évoque le légendaire triplé réalisé en 1967, sur les terres de Ford, par les 330 P3/4, 330 P4 et 412 P aux 24 Heures de Daytona. La silhouette de la SP3 n’est d’ailleurs pas sans rappeler les lignes de la 330 P4, l’une des voitures préférées de Flavio Manzoni, directeur du design de Ferrari.
Nous vous laisserons seul juge du design intemporel de cette fabuleuse italienne, attardons-nous plutôt sur la partie technique qui, comme à l’accoutumée chez Ferrari, est intéressante. Le constructeur italien à repris le V12 6,5 litres de la 812 Competizione pour le placer en position centrale arrière. Dans le détail, le moteur de la Daytona SP3 reçoit des bielles en titane, 40 % moins lourdes, les pistons ont été traités au carbone adamantin, et le vilebrequin, plus léger de 3 %, a été rééquilibré. Autre détail, qui a toute son importance dans notre monde moderne : la gestion du système d’injection directe de carburant a également été perfectionnée, permettant même de réduire les émissions polluantes de 30 %.
Avec ses 840 chevaux et ses 697 Nm de couple, ce V12 devient le moteur thermique le plus puissant jamais construit par Ferrari. Et les performances s’en ressentent avec un 0 à 100 km/h en 2,85 secondes, un 0 à 200 km/h en seulement 7,4 secondes et plus de 340 km/h en vitesse de pointe.
Si le moteur provient de la 812, le reste a été emprunté à un autre modèle iconique Ferrari, à savoir la Ferrari Aperta dont le châssis monocoque en fibre de carbone en est issu. Pour la petite histoire, les sièges ont été intégrés directement au châssis pour avoir une position de conduite plus basse et plus inclinée que dans les autres Ferrari de la gamme. Comme une monoplace, pour régler sa position de conduite, le conducteur doit régler le pédalier.
Si l’extérieur fait écho aux Ferrari des années 60, l’intérieur n’est pas en reste. Seul l’écran de 16 pouces, positionné derrière le volant livre les informations principales au pilote. Le volant de la Daytona SP3 est identique à celui des SF90 Stradale et Roma, ce qui permet au conducteur de contrôler 80 % des fonctions du véhicule sans quitter ce dernier des mains.
Au total, 599 exemplaires seront fabriqués, tous déjà vendus bien évidemment. Et ce ne sont pas les deux millions d’exemplaires, hors options, réclamés aux clients qui les ont effrayés. Ferrari ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et devrait dévoiler encore quatre à cinq modèles Icona d’ici ces prochaines années.
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