“Change-t-il vraiment” ? C’est la question que l’on pourrait se poser à première vue en découvrant le nouveau Land Rover Range Rover, l’icône absolue des SUV de luxe. Mercedes GLS, BMW X7, Audi Q7… Tous tentent de le copier, personne ne l’égale.

Le Range Rover fait office de référence dans sa catégorie, et pour sa nouvelle mouture, il évolue en profondeur même si, esthétiquement, il joue la carte du conservateur avec des lignes qui évoluent peu, mais qui se modernisent.

Du changement à tous les niveaux

La silhouette de cette cinquième génération s’inscrit dans la lignée du modèle précédent qui était sortie en 2012. Cette recette immuable a été modernisée, mais les principaux changements sont techniques.

En effet, au niveau du châssis, il embarque la nouvelle plateforme MLA-Flex formée à 80 % d’aluminium et 50 % plus rigide que l’ancienne, tandis que les équipements pour améliorer son dynamisme comme les quatre roues directrices livrées maintenant série.

Le Range Rover est disponible sous deux carrosseries : la classique SWB (5,05 mètres de long) et la longue LWB (5,25 mètres), qui le transforme en limousine, mais haute sur patte. Cette version se dote même pour la première fois d’une configuration à sept places.

Des motorisations nobles

La gamme de moteurs est entièrement revue. Notre magnifique modèle d’essai est doté d’un puissant V8 d’origine BMW avec le 4,4 litres bi-turbo de 530 ch. Il y a aussi du diesel avec un six cylindres 3,0 litres mild-hybride 48V avec deux niveaux de puissance : 250 et 350 ch. Deux versions hybrides rechargeables de 440 et 510 ch sont également disponibles avec des autonomies électriques pouvant aller jusqu’à 100 km.

Derrière le volant de notre version d’essai, le sentiment de confort et de dynamisme se fait tout de suite sentir. La partie châssis est bien tenue grâce aux barres anti-roulis actives à une suspension avec ressorts pneumatiques pilotés et amortisseurs adaptatifs. L’anglais montre un confort de marche royal. Le confort est renforcé par le silence qui règne à bord.

Le V8 est une merveille à bord d’un tel vaisseau-amiral. Ce moteur brille par sa souplesse, mais aussi par son répondant avec 530 ch et 750 Nm, tandis que la boîte automatique ZF à huit rapports est d’une douceur remarquable. Le 0 à 100 km/h est loin d’être ridicule avec 4,6 secondes annoncées.

Pour les plus téméraires, le Range Rover n’en oublie pas son héritage. La voiture est équipée du Terrain Response 2 pour faciliter son évolution sur les terrains accidentés et à forts dénivelés. Le véhicule est annoncé pour passer des gués de 90 cm. Qui oserait mettre un si beau bébé dans la boue ? Pas grand monde, mais les clients seront sûrement ravis de savoir que leur véhicule peut passer à peu près partout.

Luxueux à l’intérieur comme à l’extérieur

Un Range Rover, c’est beau à l’extérieur, ça l’est aussi à l’intérieur. L’habitacle du Range Rover est marqué par un traitement contemporain du mobilier et une finition luxueuse, avec un large choix des coloris de cuir. L’écran tactile flotte au milieu de la planche de bord et est en harmonie avec le reste de l’intérieur.

À l’arrière, les occupants ne seront pas dépaysés, loin de là. Le confort est toujours princier, avec une superbe banquette chauffante et inclinable. Le hayon s’ouvre en deux parties et dispose d’une ridelle pour y faire son pique-nique, le tout en musique grâce à des enceintes intégrées dans l’habillage intérieur du hayon.

Le prix de cette merveille ? À partir de 127 400 € en diesel SE de 250 ch, même si le prix moyen sera bien au-delà des 150 000 euros. Notre version d’essai en V8 1^st Edition pointe à 182 400 euros, sans compter l’inévitable malus maximal de 40 000 euros, puis 50 000 à partir de 2023.

Pour éviter ce massacre fiscal, les versions hybrides rechargeables sauvent les meubles puisqu’ils y échappent, et même si le V8 n’est plus présent, le séduisant six cylindres qui remplace l’ancien quatre cylindres hybride devrait contenter les amateurs de raffinement mécanique.