La BMW i4 est la nouvelle berline 100 % électrique de la firme bavaroise. Concurrente toute désignée de la Tesla Model 3, l’i4 arrive en force avec deux versions bien distinctes. Pour une expérience de conduite confortable et une autonomie maximale, la version eDrive40 devrait satisfaire la majorité des clients, tandis que la version M50 saura séduire les amateurs de sportivité exacerbée.

La BMW i4 est la version électrique de la Série 4 en quelque sorte. Esthétiquement, quelques détails trahissent les dessous de l’i4, à commencer par le double haricot plein de la calandre, l’absence de sorties d’échappement, les logos BMW entourés d’un liseré bleu ou encore les jantes, quasi pleines pour améliorer l’aérodynamisme. En termes de dimensions, la BMW i4 est un quasi copié/collé de la Série 4 Gran Coupé, avec 4,78 mètres de long, 1,85 mètre de large et 1,44 mètre de haut.

À bord, la planche de bord est similaire à celle d’une Série 3, malgré la présence de cette nouvelle double dalle en enfilade et incurvée, avec un écran de 12,3 pouces sous les yeux du conducteur et un autre, tactile, de 14,9 pouces. L’écran est réactif, ne souffre d’aucun temps de latence et les graphismes sont assez soignés.

Les matériaux sont de très bonne qualité, les ajustements impeccables et les finitions au niveau des dernières productions de BMW. On apprécie l’assise basse, assez rare pour le souligner dans une voiture électrique, la position de conduite est idéale.

À l’arrière, deux adultes seront correctement installés, tandis que la firme allemande annonce un coffre d’une contenance de 470 litres, soit autant que la Série 4 Gran Coupé. Un rangement est même prévu pour le câble de recharge.

Notre version d’essai eDrive 40 est disponible en propulsion et pourvue d’un seul moteur électrique de 340 chevaux. Avec un 0 à 100 km/h en 5,7 secondes et un poids inférieur d’environ 175 kilos par rapport à la puissante i4 M50 (2050 kilos à vide pour la eDrive40 contre 2215 kilos pour la M50), elle se veut plus amusante à conduire.

L’autonomie annoncée est comprise entre 493 et 590 kilomètres en cycle mixte WLTP. Les i4 eDrive40 et M50 partagent la même batterie d’une capacité de 80,7 kWh. Les temps de charge sont identiques entre les deux versions : 31 minutes de 10 à 80 % sur une borne rapide en courant continu à 205 kW, 73 minutes sur une borne de 50 kW, 8h15 sur une borne publique de 11 kW, 13 heures sur une Wallbox de 7,4 kW et plus de 40 heures sur une prise domestique classique.

Avec une puissance annoncée de 340 chevaux, les plus de deux tonnes de notre modèle d’essai sont gommées d’un simple effleurement sur la pédale de droite, avec un effet coup de pied aux fesses toujours assez impressionnant. Le bruit du six cylindres manque, mais BMW a trouvé une parade avec sa technologie “Iconic Sounds” créés par le compositeur de musique de film, Hans Zimmer.

L’i4 est bel et bien une BMW, malgré ses dessous. Son efficacité est assez étourdissante avec une belle agilité malgré son poids. En termes de confort, l’i4 oscille entre le bon et le moins bon, avec un confort général correct, sans plus, et une suspension assez sèche en compression, notamment sur les ralentisseurs, très (trop ?) nombreux en France.

À la décélération, la BMW i4 propose quatre niveaux de récupération d’énergie : bas, moyen, élevé et adaptatif, modulant la régénération en fonction de l’environnement. Nous aurions aimé des palettes derrière le volant afin de moduler l’intensité du freinage régénératif. Malgré tout, la gestion est excellente et vous emmènera jusqu’à l’arrêt.

En termes de prix, la BMW i4 eDrive40 débute à partir de 59 950 euros. Face à sa principale concurrente, la Tesla Model 3, la BMW i4 possède de sérieux atouts, une technologie maîtrisée et, surtout, l’esprit d’une BMW, un esprit que l’on ressent derrière le volant.