Elizabeth Taylor n’a pas seulement été la plus inspirée des collectionneuses de diamants — elle a, par sa beauté et son style, redéfini l’esthétique classique d’Hollywood.
Elizabeth Taylor, Icône De Mode
Fourrure, diamants et eye-liner, le style d’Elizabeth Taylor a embrassé les époques. Quand il ne les a pas tout simplement embrasé !
Icône de mode, Elizabeth Taylor a concouru à définir la mode de chaque décennie. Prescriptrice d’un glamour audacieux et unapologetic, elle est ainsi devenue, au fil des années, une icône pop. Fascinante pour plus d’un artistes, notamment pour le pape du Pop Art, Andy Warhol ! Il réalise son portrait en 1964.
A cette époque, Liz Taylor est déjà connue de tous. Véritable férue de mode, de couturiers, de diamants et de beauté, elle a initié, tout au long de sa vie, plus d’une tendances. A commencer par ses robes de mariées — 8 époux, 8 noces, et autant de moments scrutés dans le monde entier.
Liz Taylor Dans Les Années 50-60, Le New Look
Le New Look de Dior, évidemment ! Dans les années 50, Liz Taylor adopte en effet, parmi les premières, la mythique silhouette imaginée par Christian Dior, en 1947.
Dans les années 50, Liz Taylor a été élue la plus belle femme du monde. Et c’est à cette époque-là qu’elle a défini son look signature — robe couture Dior, lignes trapèze, manteaux de fourrure et diamants surdimensionnés !
Une silhouette ainsi étirée autour de la jupe corolle — Liz Taylor va incarner l’élégance et le glamour d’une nouvelle féminité. Taille ajustée et jupes grandiloquentes, elle fige dans l’éternité l’idée d’un glamour hollywoodien très couture !
Consacrant ainsi la silhouette phare des années 50, celle de Liz Taylor se rapproche de celle de Marilyn Monroe. Le buste souligné, la taille mince et les hanches galbées.
Si celles de Liz Taylor sont signées Dior (on dénombre des centaines de commandes aux ateliers) c’est que l’actrice est une fidèle du style Dior — un style tout en robes trapèze, lignes et silhouettes qui lui permet des accessoires allègrement grandioses. Son amour pour les diamants, Liz Taylor en a fait sa signature !
Ainsi photographiée plus d’une fois en silhouette Dior ponctuée de diamants, c’est cette image de 1961 qui a retenu l’attention. C’est qu’en 1961, Elizabeth Taylor est récompensée de l’Oscar de la Meilleure Actrice pour son rôle dans ‘La Vénus au vison’… Si dans le film, nombre des silhouettes d’Elizabeth Taylor sont entrées dans l’histoire — comme la slip dress — c’est lors de la cérémonie des Oscars qu’elle retient une attention plus particulière encore.
Elle récupère ainsi son prix, glissée dans une robe Dior Haute Couture Printemps/Eté 1961.
Le shooting réalisé pour Life magazine, quelques heures avant, capture ce look signature.
Liz Taylor, Mods ou Bohème, Toujours Glamour Dans les Années 60 et 70
Dans les années 60 et 70, Liz Taylor ne reste de glace face à la mode et l’émancipation de la jeunesse. Une affaire de mini-jupe, de couleurs psychédéliques et de pièces réalisées en crochet.
Elizabeth Taylor a ainsi embrassé les années 60 avec des silhouettes Mods — minijupe et go-go boots d’un blanc immaculé.
Dans les années 70, elle a largement contribué à faire bouger les lignes de la mode, et notamment de la féminité, avec des imprimés rétro, des couleurs vives et des silhouettes très bohèmes.
Liz Taylor s’est lancée dans la mode des années 70 avec tout le glamour qu’on lui connait.
Ici, elle est aperçue avec son mari Richard Burton en 1970, portant un poncho en crochet avec un pantalon large assorti.
En 1971, elle est aperçue à l’hôtel Dorchester à Londres, des bottes go-go à hauteur du genou.
Taylor a ajouté une dose de son glamour aux lignes fluides et à la beauté naturelle, défendue par les années 70. En 1978, elle aurait vêtue d’une maxi robe blanche accessoirisée avec ses mythiques bijoux, dont un diadème en diamant.
Sa chevelure ainsi coiffée n’est autre que l’oeuvre du coiffeur non moins iconique, Alexandre de Paris. Un ami intime, qu’Elizabeth Taylor impose aussi sur le tournage de Cléopâtre, pour créer sa coiffure légendaire…
Chanel, Yves Saint Laurent, Valentino Garavani, Gianni Versace et Gianfranco Ferre… Elizabeth Taylor s’est liée tout au long de sa vie avec les couturiers les plus adorés de leur époque — et elle a toujours injecté à leur vision une dose considérable d’opulence !
« Dans la vie, il n’y a pas que l’argent. Il y a aussi les fourrures et les bijoux» aimait-elle à dire.
Elizabeth Taylor, Pour L’Amour Des Diamants
« J’adore porter des pierres précieuses, mais pas parce qu’elles sont à moi. Vous ne pouvez pas posséder l’éclat, vous ne pouvez que l’admirer. » Elizabeth Taylor confiait, à la fin de sa vie, avoir réellement aimé trois choses: Mike Todd, Richard Burton et les bijoux.
Et lorsque ses époux lui offrent des bijoux, c’est assurément des pièces légendaires !
A commencer par la tiare offerte par Mike Todd, en 1957… On dit que c’est cette même tiare qui a remis ce genre de bijou au goût du jour. Dans son livre Elizabeth Taylor : My Love Affair With Jewelry, elle racontait ainsi : « Quand il m’a offert la tiare, il m’a dit “Tu es ma reine, et je pense que tu devrais avoir une tiare.” Je l’ai portée pour la première fois aux Oscars. Cette nuit était parfaite, car le film de Mike, Le tour du monde en 80 jours, a gagné l’Oscar du meilleur film. Ce n’était alors pas à la mode de porter un diadème, mais je l’ai quand même mis, parce qu’il était mon roi. »
Quelques années plus tard, c’est Richard Burton qui lui offre, aussi, une pièce époustouflante. Le Krupp Diamond d’Harry Winston soit 33,19 carats. « Les coupes de cette pierre, si ravissantes, sont comme des étapes qui mènent à l’éternité et au-delà. Pour moi, le Krupp dit : “Je veux partager ma chimie – ma magie – avec toi » déclarait ainsi l’actrice.
Elizabeth Taylor et Cartier
S’il ne s’agit pas ici d’énumérer toutes les splendeurs Cartier réalisées sur demande par Liz Taylor, c’est parce qu’il faudrait un livre entier pour le faire. Et elle l’a elle même écrit, ce livre, Elizabeth Taylor : My Love Affair With Jewelry.
Elizabeth Taylor adorait tant les diamants, que ses époux se sont surpassés pour les voir briller dans ses yeux. Ainsi, la parure Cartier d’Elizabeth Taylor fut un cadeau de Mike Todd. Un jour qu’ils se trouvent dans sa villa du Cap Ferret…
« Mike s’est approché de la piscine pendant que je nageais. Je suis sortie de l’eau, je l’ai pris dans mes bras puis il m’a dit : “Attends une minute, fais attention à ton tiare !” car je portais celui qu’il m’avait offert. Il a ouvert une boîte rouge en cuir et à l’intérieur se trouvait un collier plastron en rubis et diamants qui brillait comme un soleil…
on aurait dit qu’il était fait de feu rouge. Mike me l’a mis autour du cou et a souri. Ensuite, il s’est penché et m’a mis les boucles d’oreilles, puis le bracelet. Comme il n’y avait pas de miroir, je les ai regardé à travers l’eau de la piscine. Les bijoux étaient splendides et créaient des ondulations rouges sur un fond bleu, comme un tableau. J’ai crié de joie, j’ai mis mes bras autour de son cou et je l’ai poussé dans la piscine avant de sauter le rejoindre. C’était un jour d’été parfait et un jour de parfait amour. »
L’autre grand amour de Liz Taylor, ce fut Richard Burton. Ils se sont rencontrés sur le tournage du film Cléopâtre, et leur amour a autant fasciné le monde qu’il s’est incarné dans un diamant rare à souhait !
En 1969, Richard Burton acquiert pour Liz Taylor un diamant en forme de poire d’un poids de 69,42 carats, acheté auparavant par Cartier pour plus d’un million de dollars… Elizabeth Taylor le fit alors monter sur un collier par Cartier — « même pour moi c’était trop grand. »
Elle apparaît alors pour la première fois en public avec ce diamant lors du 40ème anniversaire de la Princesse Grace de Monaco.
Sa splendeur est telle qu’il subjugue le monde entier. Surnommé le Taylor-Burton, les gens vont jusqu’à faire la queue au Cartier Fifth Avenue Mansion en 1969 pour l’apercevoir…
Autre pièce d’exception, la Peregrina, une perle naturelle. Là encore, c’est Richard Burton qui en fit cadeau à Liz Taylor… Une pièce fabuleuse découverte en 1579, portée par les reines d’Espagne et d’Autriche, conquise par Napoléon I, donnée au futur Napoléon III…
Voilà une pièce de l’histoire de la Haute Joaillerie qui continue son incroyable histoire au cou d’une star hollywoodienne, montée sur un collier de rubis, diamants et perles par Cartier…
Elizabeth Taylor et Bulgari
« Le seul mot italien que connaisse Elizabeth est Bulgari » confiait Richard Burton sur le tournage de Cléopâtre à Rome.
Et il est vrai que lors du tournage de Cléopâtre, Liz Taylor profitait du moindre moment de pause pour se rendre chez le joaillier Romain. Alors, lorsque le bijou Serpenti est catapultée au rang de must-have dogmatique, immortalisé au poignet d’Elizabeth Taylor en 1962 dans le film, c’est Bulgari qui devient à son tour un mythique joaillier…
L’histoire de cette maison de haute joaillerie Italienne est en fait étroitement imbriquée dans cette histoire d’amour tumultueuse. Une histoire d’amour à deux mariages qui a inspiré à Bulgari plusieurs pièces. Parmi elles, un collier d’émeraude en 1965 et l’emblématique sautoir en saphir…
Et puis, il y a eu ce pendentif de mariage. En lieu et place d’une bague de fiançailles, Richard Burton a offert à Liz Taylor un pendentif Bulgari en platine serti d’une émeraude de 18,61 carats entourée de diamants !
« J’ai essayé l’énorme, puis le plus petit, l’énorme, puis le plus petit … Et puis finalement, je me suis décidée pour le plus petit ! » confiait-elle encore dans son livre…
Mais c’est en 1967 qu’apparait la pièce la plus époustouflante de Liz Taylor – si tant est que cela soit possible. Une coiffe Bulgari qu’elle portait lors d’un bal masqué au palais Ca ‘Rezzonico à Venise… Une coiffe sensationnelle, depuis entrée dans l’histoire de la mode.
Mieux, grâce à son goût hors du commun, Liz Taylor a même inspiré les réalisateurs avec qui elle tournait, jusqu’à intégrer à ses personnages des pièces joaillières de sa collection personnelle.
Ainsi, en 2011, suite à sa disparition, Christie’s organisait la vente de ces pièces de vie… Rares, uniques et historiques, la vente de ces pièces rassembla 120 millions d’euros.
Le tiare en diamants de Mike Todd était estimée entre 60 000 entre 80 000 dollars. Elle a été vendue pour 4 226 500 dollars.
La mythique perle Peregrina, montée sur un collier de rubis, diamants et perles de Cartier, estimée entre 2 et 3 millions de dollars. Fut, elle, adjugée à 11,84 millions de dollars…
C’est dire l’icône glamour que fut en effet Elizabeth Taylor !