Devenu légendaire sur Humphrey Bogart, le Borsalino a traversé les époques jusqu’à devenir ce chapeau iconique — porté par les hommes et les femmes.
Borsalino: Mystère et Sex-Appeal
Borsalino est la plus ancienne maison italienne spécialisée dans la fabrication de chapeaux de luxe. Et depuis 1857, la manufacture est basée à Alessandria, dans le Piémont, au sud de Turin. Fondée par Giuseppe Borsalino, la maison éponyme a en réalité initié une révolution de taille dans l’univers de la chapellerie.
En concevant un chapeau dont le feutre est constitué de poils de lapin ou de castor, Giuseppe Borsalino parvient à imaginer un couvre-chef qui gagne en finesse et en souplesse… Par là même, c’est en allure que gagne ce chapeau, notamment grâce au creux sur le haut de sa couronne. C’est la naissance du Borsalino.
Ce coup de génie vaut au chapeau d’être consacré du « Grand Prix » à l’exposition universelle de Paris en 1900, à Bruxelles en 1910, à Turin en 1911 et encore une fois à Paris en 1931.
Lorsque son fondateur meurt en 1900, la maison Borsalino produit près de 750 000 chapeaux par an.
Entre temps, le Borsalino a habillé les plus grandes têtes d’Hollywood, et de la culture — à la ville comme à l’écran. Hemingway en était fan. Et tandis qu’Al Capone et ses acolytes en font leur signature dans les années 30, Humphrey Bogart ne le quittait jamais, à tel point que le feutre est également surnommé le Bogart.
Tombé quelque temps dans l’oubli à partir des années 1960, le chapeau en feutre voit sa notoriété exploser avec le film éponyme de Jacques Deray en 1970 où Alain Delon et Jean-Paul Belmondo se déchirent sous le soleil de Marseille. Le grand public souhaite alors s’identifier aux deux monstres sacrés du cinéma français, tandis que les plus grandes stars continuent de l’affectionner.
Qui ne se souvient pas en effet du King of the Pop, Michael Jackson, faire ses premiers pas de Moonwalk sur Billie Jean, coiffé d’un Borsalino en 1983 ? Ce chapeau deviendra sa signature.
Entre soufflage, faufilage, refoulage, mouillage, foulage, un feutre Borsalino passe par près de 70 étapes de fabrication et la plupart des machines datent de la création de la maison… De quoi en faire définitivement l’icône d’un savoir-faire hors du temps !