Beussanda par Imane Ayissi

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C’est à Paris, en 1992, qu’Imane Ayissi défile pour la première fois. Sa collection, largement composée de robes à pois, lui fait dire qu’il y avait « des pois en entrée, en plat de résistance et en dessert, en tout plus d’une centaine de robes ! » Ses maîtres, que sont Alaïa, Lanvin ou Saint Laurent, lui ont transmis l’amour de la fluidité, le goût des lignes architecturales, et l’utilisation de la couleur. Imane Ayissi en est convaincu : « La fluidité, c’est la liberté de mouvement. Le vrai luxe, c’est la sobriété. La sensualité, c’est une manière de plaire aux autres. »
Ainsi, sa collection Printemps ­Eté 2016 regorge de formes et tissus africains, principalement teintés tie and dye, dans lesquels il s’éprend à glisser des mannequins androgynes. « Beussanda » dans sa langue natale du Cameroun signifie étoffes nouées, drapées sur un corps. Cette façon de se vêtir, en drapant, nouant ou enserrant un tissu de différentes manières remonte à la nuit des temps, et perdure encore dans de nombreuses sociétés… 
Les couleurs et les formes concourent ainsi à ce qu’il nomme le grand théâtre à ciel ouvert : dans les rues, la générosité et l’élégance naturelle surgissent alors de manière inattendue comme dans un conte de mode où les corps s’expriment à travers le drapé… Et c’est ce sentiment qu’Imane Ayissi est parvenu à capturer. A Paris défilait ainsi une collection où la sophistication de la coupe tout occidentale se conjugue à la nonchalance et l’espièglerie des tissus africains, pour donner vie à une silhouette au raffinement aérien.

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