Architectones Prend Pied au MAMO

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Né à Marseille en 1977, Ora-Ïto, de son vrai nom Ito Morabito, fait aujourd’hui de son nom un label. Découvert à 19 ans sur le web, au travers de créations détournées de marques internationales, Morabito est, sans doute, le premier designer de l’ère numérique. Son travail, déjà iconique, semble mener l’artiste vers une projection dans le futur, mais un futur déterminé par les contraintes du réel. Sans illusion, son but est simple : inventer le possible, sinon uniquement pour soi, dans une démarche collective, solidaire et nouvelle. En 2010, il achète le gymnase de la Cité radieuse, édifiée entre 1945 et 1952 par l’architecte français Charles-Édouard Jeanneret-Gris allias Le Corbusier. Le site est délicieux, mais un ajout minable en gâche la vue. Morabito entreprend de la raser, seulement il fut classé avec l’ensemble du bâtiment en 1986. Avec l’appui de la Fondation Le Corbusier, il redonne au bâtiment son aspect d’origine, puis, avec le soutien de toute la copropriété de la Cité, il balaye l’adjonction : la toiture-terrasse retrouve sa grâce. 

C’est de cette façon que le MAMO, estampillé Marseille Provence 2013, vint s’insérer au sein de ce village vertical. Pour Morabito, c’est un nouveau toit pour les artistes. Dans cette perspective, le designer et propriétaire des lieux laisse à Xavier Veilhan la plus grande liberté pour y installer la toute première exposition de ce promontoire de béton. « J’aime beaucoup ce bâtiment suspendu dans les airs, en osmose avec les éléments. De ce toit, on voit la mer, la montagne et le ciel… » déclare l’artiste qui, pour l’occasion, exposera entre autres des rayons, autrement dit, des faisceaux de lignes définissant un plan virtuel entre les verticales et les horizontales du toit de la Cité radieuse, ainsi qu’un buste géant de Le Corbusier. Morabito souhaite qu’à chaque expo, une œuvre de l’artiste soit installée, pour « créer au fil du temps un parc de sculptures ». Pour voir la toute première ou juste pour s’asseoir le temps d’une lecture dans le creux du bras de M. Le Corbusier en plein travail, il n’est un accès plus ouvert que celui-ci, pourtant perché à 56 mètres au-dessus du sol.

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